Publié dans Culture

Musique urbaine - Kemyrah annonce son retour au pays

Publié le dimanche, 24 juillet 2022

Installé depuis quelques années en Europe, Tahiana Andrianiaina, de son nom de scène Kemyrah, revient au pays, pour deux concerts, notamment à Antananarivo et Antsirabe. Pour ce retour au bercail, le jeune rappeur engagé livre des confidences sur sa vie et sa carrière, ses projets et ce retour à Madagascar. 

Comment se porte Kemyrah? 

Je me porte bien. Fatigué, mais on essaie toujours d’aller bien. Programme chargé avec un stress au quotidien sont surtout aux rendez-vous. Mais j’essaie toujours de trouver le temps pour m’occuper de moi, de me faire du bien et surtout de faire de la musique de temps en temps. 

Vous avez choisi de vous envoler vers l’Europe il y a quelques années. Pourquoi ce choix ? 

C’était surtout un choix personnel que j’ai pris non seulement pour découvrir d’autres horizons, mais également pour pouvoir me lancer plus professionnellement dans le monde de la musique. Etant donné qu’en Europe, le showbiz est déjà arrivé à un stade très avancé – que ce soit en matière de production d’artiste ou encore de diffusion – j’ai choisi de déménager ici pour pouvoir tenter ma chance dans la cour des grands. Je suis à l’affût de toute opportunité qui pourrait s’offrir à moi, peut-être de pouvoir signer dans une maison de production allemande ou française, et je le saisirai tout de suite au moment venu. C’est un peu difficile pour moi qui chante en malgache. Cependant cela n’empêche rien. Il existe bien des artistes étrangers qui chantent avec la langue de leur pays d’origine et qui, pourtant, percent dans l’Hexagone. Je suis en train de travailler la langue allemande et j’attends le bon moment pour me mettre à rapper en langue de Goethe. L’avenir nous le dira. Par ailleurs, mes ambitions en allant en Europe sont surtout personnelles parce que je suis en train de finir mes études et je compte recevoir d’abord mon diplôme. 

Quid de vos fans malgaches ?

J’ai quelques nouvelles à annoncer, que j’ai d’ailleurs déjà communiqué à mes fans sur les réseaux sociaux. Je compte retrouver mon public à Madagascar prochainement. Plus précisément, on a prévu d’abord deux dates pour la Grande île, le 27 août prochain à Antsirabe et le 3 septembre à Antananarivo. Ces shows se dérouleront respectivement au Code 110 Bar Lounge pour la ville d’eaux, un lieu déjà connu par les noctambules en matière d’ambiance et au Cercle franco-malagasy (CFM) à Anosy pour la Capitale. Après mon dernier concert en solo en 2017, à l’occasion de la sortie de ma mixtape Kemy-Rap au Cercle germano-malagasy (CGM), ces rendez-vous seront les occasions de me retrouver de nouveau sous le feu des projecteurs. 

Pourquoi Antananarivo et Antsirabe ? 

Nous avons certes reçu plusieurs demandes venues des organisateurs dans plusieurs Régions, notamment Tamatave, Mahajanga ou encore Fianarantsoa. Mais cette fois-ci, nous ne donnerons rendez-vous qu’à nos fans de la Capitale et d’Antsirabe. Avant de choisir ces lieux, on a effectué notre petit sondage et finalement c’est à Tanà et Bira que se trouvent le plus grand nombre de fans. Mais surtout à cause du préparatif, nous ne pouvions tout simplement pas organiser plusieurs concerts en même temps. La tournée nationale sera encore pour la prochaine fois. Désolé aux fans dans les autres Régions. 

Comment se passent les préparations justement ?

Les préparations sont difficiles, surtout parce que tout se fait à distance. Mais tout se passe comme prévu et on espère que les fans vont répondre présents durant les jours de show. On prépare beaucoup de surprises pour ces événements et la meilleure façon de les découvrir, c’est d’assister aux spectacles. 

Je serais sur le sol malagasy au mois d’août. Quelques jours avant les concerts pour pouvoir mettre au point les préparatifs, étant donné que c’est notre collectif lui-même, en partenariat avec « Rap Gasy en Images », qui organise ces événements.

Qu’est-ce que vous proposerez lors de ces rendez-vous ?

On propose quelque chose de nouveau. Des nouvelles chansons et surtout des nouveaux rythmes. Avant, je ne faisais que rapper sur de l’instrumental lourd et de sonorité rap. Maintenant, je propose bien plus que du simple rap. Il y aura de l’« Afro beat », du « Cloud Rap », de la « Drill », de la « Trap » symphonique et même du « Revy acoustique ». Surprises, surprises… En tout cas, les spectateurs peuvent s’attendre à deux shows grandioses et de belles prestations de ma part et également des invités. 

Quels invités à ces lives ?

A Antananarivo, j’ai invité plusieurs grosses pointures de la musique urbaine malagasy comme Vercors, Double’NN, Vy Mamay, ou encore des étoiles montantes comme Berrizz’jah, Fuego.std ou encore Kim Jah. Naturellement, mes protégés du collectif Flwlsgng dont je suis le parrain seront également présents dont Louckim, Dee et Zawa du groupe Hamishi et Tahzar et Nars de Ntf Crew. Ces derniers seront également à l’affiche à Antsirabe. 

Aucune appréhension de retrouver la scène et vos fans ?

A vrai dire, ils étaient toujours là et m’ont bien soutenu même si je n’étais pas présent physiquement. La preuve, le nombre de mes abonnés a multiplié et je reçois quotidiennement des messages de soutien. Je suis certain qu’ils répondront présent pendant les shows. Je prévois également de tourner quelques clips à Madagascar. Il y aura des occasions pour les fans d’y participer.

Votre mot de la fin ?

J’ai hâte de revoir mes fans et mes nouveaux groupies parce qu’apparemment, ils sont devenus nombreux. On se donne rendez-vous le 27 août à Antsirabe et le 3 septembre à Antananarivo. Les billets seront disponibles cette semaine, en ligne et également en version physique chez Laskart à Mahamasina. 

Recueillis par Lalaina A.

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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